Trajectoire : quel beau mot qui suggère en lui
comme des idées de trajet, de jet, de toi et in fine de ré, comme la note de la
gamme de do à do, ou serait-ce de dos à dos ? Reste la lettre c dont je
choisi parce que cela m’arrange plutôt bien qu’elle sera la terminaison de
l’abréviation « etc. »
Trajet :
Bin oui, aller en Inde implique un trajet ; cha ché
chur. Et pour faire concis, en l’occurrence : une 1ère course
contre la montre du domicile bruxellois à l’aéroport flandrien de Zaventem, 3
vols de plusieurs heures de la même lilliputienne capitale à la gargantuesque
Inde, et plus précisément Amritsar ; delà 5h de taxi, puis 12 heures de
bus jusqu’à presque Rishikesh ; presque car alors restait encore une
demi-heure de taxi (et en Inde, c’est le genre de choses qui laissent des
souvenirs surtout quand c’est à travers une dense forêt densément peuplée) pour
atteindre le pont près de l’hôtel ; oui près et pas « à » car il
y avait tout en portant vos valises et affaires pour 1 mois (mais pourquoi j’ai
pris tant de choses aussi lourdes et encombrantes?) encore à marcher quelques
courtes minutes qui parurent – il faut bien vous l’avouer - fort longues et
totalement épuisantes.
Jet :
Quitte à me répéter et comme vous avez pu le
constater : l’Inde ce n’est pas à un jet de pierre de la petite Belgique,
qui n’est pourtant pas que le plat pays. Cette remarque à l’attention de nos
aimables amis français dont certains sont encore persuadés que l’on parle tous
comme Brel, une fois. Alors que ce fameux « une fois » n’est jamais
que la traduction littérale du « eens » flamand qui en fait ne se
traduit pas, mais que les flamands ont pas encore compris que ça se disaient pas
en français.
Et en Inde, pour y arriver, faut d’ailleurs mieux s’y jeter à
corps perdu. De toutes les façons, corps, cœur, âme, ne vous en faites
pas ; tout y passera. L’Inde, pourvu que vous y alliez dans une idée de
développement personnel – et j’ai la conviction que même d’ailleurs si vous n’y
allez pas dans cette idée- c’est le pays qui vous fera toucher l’ombre de votre
lumière et les lumières de vos ombres, de toi à un jet l’une de l’autre et les
unes des autres.
Toi :
Justement nous y voilà: toi, c’est-à-dire moi en tant
que narrateur. Vous me suivez toujours ? Freud lui parlait du ça et du
surmoi, je ne m’y avancerai pas, en tous cas pas hic et nunc (ici et
maintenant). Mais creuser profondément en toi, tu verras vite que c’est en
quelque sorte oser enlever son toit, ses protections, ses cuirasses et aller à
l’encontre de sa part de divinité. C’est là notre touche
d’impressionnisme : encore ombre et lumière ? Oui décidément on n’en
sort pas.
Ré :
Do – ré – mi – fa – sol –la – si - do, c’est une
histoire de huit notes, celle de la gamme allant du rock à la musique
classique, du negro spiritual aux chants grégoriens. J’en passe et des
meilleurs. La gamme, OK oui mais, laquelle ? Il y a la connue, celle qui
va de do à do mais celle-là-même comporte plusieurs clés.
Alors un chemin ou
des chemins ? Bin, bon, euh que je t’explique, enfin que j’essaye : un
cheminement comporte plusieurs chemins à plusieurs niveaux, et encore ne faudra-t-il
pas omettre d’identifier les fils des visibles et invisibles.
Et quand nous parlons de « dos à dos », c’est
aussi et surtout parce que tout cela a bon dos (en éducation
judéo-chrétienne : souffrez ici-bas, vous en serez récompensé là en
haut ; alors même que notre bon Pape François a reconnu que l’enfer et le
paradis, cela n’existait pas. On s’est fait eu quoi ! A l’école, les « maîtres »
nous racontent vraiment n’importe quoi). Ou alors que cela va être mis sur le
dos d’un autre, des autres. Moi pas responsable, ou si, mais alors je ne suis
pô coupable. Ce n’est pas moi, c’est lui.
Etc. :
Bref, les excuses et autres con – frictions on va se les
renvoyer dos à dos. Et à partir de là, l’histoire n’en finira plus de rebondir
pour ne plus en finir, d’où heureusement il y a la fameuse lettre c du mot
latin et caetera.
En conclusion, un chemin sera fait de trajectoires,
elles-mêmes porteuses d’avis, de leçons, d’apprentissages vers une amélioration
nous menant à un ailleurs, ici et là-bas. Elle se composera de trajets variés
et de jets variables pour finir en une sonorité d’un tout vibratoire qui entrera
en résonance entre soi-même et l’environnement, autrement dit l’univers, ou
encore tous unis vers. Résumé en une phrase, cela devient : tout est
interconnecté.
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